L’ADEME, en partenariat avec l’Union sociale pour l’habitat, publie un guide destiné aux bailleurs sociaux. Ce document propose une méthode pour établir un bilan des émissions de gaz à effet de serre (BEGES) à l’échelle de leur patrimoine. Le DPE y joue un rôle central.
Le logement social couvre plus de 5 millions de logements en France. Moins exposé aux passoires thermiques que le secteur privé, il reste néanmoins un levier clé pour réduire les émissions.
Le guide invite les bailleurs à dépasser la seule performance énergétique. Il s’agit désormais de penser en termes d’impact carbone, à partir de données tangibles.
Souvent critiqué, le DPE fournit pourtant des informations utiles : estimation des consommations, type d’équipement, nature des énergies utilisées, intensité carbone...
Ces données, croisées avec d’autres sources, permettent d’établir un plan climat adapté au parc. Elles servent aussi à orienter les investissements en fonction de l’étiquette du logement ou de sa localisation.
Le guide attire l’attention sur un point crucial : les DPE réalisés avant et après juillet 2021 ne sont pas comparables. Méthode de calcul, postes pris en compte, coefficients… tout a changé.
Les bailleurs doivent donc faire preuve de vigilance et harmoniser leurs données avant toute analyse globale.
Depuis juillet 2021, le DPE est opposable. Il s’enrichit d’une valeur informative plus fine. Il devient un support d’action, utile pour estimer les émissions et prioriser les actions.
Encore faut-il l’exploiter à bon escient, avec les bons repères et des outils à jour. Le guide de l’ADEME donne ce cap, en phase avec les exigences climatiques d’aujourd’hui.