Le Cerema lance une méthode ambitieuse pour agir durablement sur la qualité de l’air intérieur (QAI) dans les établissements scolaires. En choisissant six écoles pilotes dans le Pays des Vosges Saônoises, l’organisme expérimente en effet un diagnostic global, mêlant usages, bâtiment et environnement. L’idée est la suivante : dépasser les audits ponctuels pour mettre en place une stratégie de long terme.
Plutôt que de se limiter à des relevés isolés, l’approche combine trois volets :
Ainsi, le Cerema identifie les dysfonctionnements structurels (ventilation sous-dimensionnée, fenêtres mal réglées, flux d’air insuffisants) et les comportements humains (aération manuelle, choix de produits intérieurs) qui aggravent la QAI.
À la suite de l’évaluation, un plan d’action est proposé sur mesure. Il recouvre trois axes :
Ces mesures visent à améliorer en continu la qualité de l’air sans recourir à des investissements lourds à court terme.
L’intérêt de ce pilote est d’offrir une méthodologie duplicable. Le but est en effet de transcender les différences locales pour proposer un cadre applicable dans d’autres territoires. Le Cerema souhaite ainsi que les collectivités s’approprient ces outils pour rendre chaque école plus saine et plus durable.
Cette approche intégrée marque un tournant. Elle ne considère plus la qualité de l’air comme une variable accessoire, mais comme un élément central de la gestion du patrimoine scolaire. En combinant technique, données et comportements, le Cerema vise donc un impact durable sur la santé des élèves. Et celle de tous les utilisateurs.

